lundi 16 décembre 2013

Les revers du cadeau de Noël à quatre pattes

Le joli chat ou le chien posé au pied du sapin le 25 décembre se retrouve parfois en refuge quelques mois après. Rappel des devoirs et contraintes du propriétaire.


Ce peut être la bonne idée d’un père Noël en panne d’inspiration, ou une alternative originale au gadget électronique dont les enfants vont se lasser trop vite. Mais le chat ou le chien trouvé pied du sapin le 25 décembre n’est pas toujours le cadeau que l’on croit.
Rolande Boyard, présidente de l’association rémoise « Les Amis des Bêtes », connaît trop bien ces lendemains qui déchantent. «  Un chien ou un chat, ce n’est pas un cadeau de Noël. Au début, un chiot, c’est gentil, c’est rigolo, mais quand ça devient grand, ça prend trop de place chez les gens. Alors souvent, on les retrouve chez nous trois mois après qu’ils soient sortis de l’animalerie », témoignait-elle hier, dans son refuge d’Ormes, près de Reims, où 180 chiens attendent leur maître dans des boxes décorés ces temps-ci de jolies guirlandes de saison. « Lorsque les gens rejettent les chats dans la nature ça pose de gros problèmes car ils se reproduisent ensuite par portée de cinq ou six chatons et ça n’en finit plus », ajoute Séverine, responsable du refuge SPA de Laon.
La fondation 30 Millions d’Amis a même lancé une campagne spécifique liée au revers de ces cadeaux de Noël à quatre pattes. Elle diffuse une affiche sur laquelle on voit un chien posé dans un paquet cadeau et abandonné au bord d’une route à l’heure des grands départs en vacances. « Un animal de compagnie n’est ni un jouet, ni un objet. L’adopter ou l’acquérir c’est s’engager dans un parcours de tendresse, une relation épanouissante qui a ses règles, sa durée et ses implications pratiques. C’est une grande responsabilité qui implique donc des devoirs et des contraintes, et c’est pourquoi cette acquisition doit être mûrement réfléchie  », rappelle Reha Hutin, présidente de 30 Millions d’Amis, sur son site Internet.
«  Les gens qui reçoivent un animal à Noël ne comprennent pas que, derrière, il y a toute une éducation. Il faut apprendre au chiot à être propre et à obéir. Un chien doit être sorti au moins trois fois par jour. Il a besoin de tendresse et que l’on joue avec lui », précise Séverine. Et un chat ne supporte-t-il pas de passer sa vie en appartement et souvent seul ? «  Oui, mais je trouve quand même qu’il est fait plutôt pour aller dans la nature et monter aux arbres  », objecte Rolande Boyard. Avant de confier un chien, cette dernière questionne les candidats sur leurs capacités à accepter les contraintes d’un animal. Et trois mois après le placement, elle fait une enquête dans les familles pour voir si l’animal est bien traité. Qu‘on se le dise, pour adopter un compagnon à quatre pattes, il faut savoir montrer patte blanche…

Article provenant entièrement du site: http://www.lunion.presse.fr/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire